Distribution Jardineries : grand beau sur le printemps

« Ce printemps a été une bonne saison pour les jardineries, qui ont terminé le premier semestre 2017 avec une croissance du chiffre d'affaires TTC de 4,2 % à périmètre magasin comparable », a annoncé la Fédération nationale des métiers de la jardinerie (FNMJ), le 12 septembre dernier. Et puisque l'année dernière avait été particulièrement difficile, rendant la progression de 2017 moins parlante, la Fédération précise que « sur deux ans la progression est de +1,6 % ».

Toujours selon la FNMJ, « six segments ont dépassé les 5 % de croissance avec, en tête, le secteur des loisirs au jardin (+17 %) puis l'équipement du jardinier (+13 %). Les arbres et arbustes de la pépinière arrivent en troisième position avec 12 % de hausse du chiffre d'affaires ; c'est le domaine qui enregistre la plus forte croissance sur deux ans (+11 %). Il est suivi par celui des plantes à massif et des bulbes, plants et semences ».

Les responsables de la Fédération ne boudent pas leur plaisir, alors que les derniers printemps avaient parfois été compliqués : ils ressentent face au redémarrage des ventes un motif de satisfaction : « C'est encourageant de voir s'améliorer les ventes en pépinière et végétaux d'extérieur, coeur de métier des jardineries qui avait beaucoup souffert en 2016. » À noter que « l'aménagement du jardin, qui regroupe abris, clôtures, bordures, dalles, etc. a également vu ses ventes s'améliorer (+8 %) ». Les mois de mars et avril se sont montrés très favorables, avec un bon ensoleillement sur l'ensemble du pays. Mai et juin ont été plus chahutés. La FNMJ note un bémol toutefois, le marché de l'animalerie qui a marqué le pas de 5 %.

En ligne avec les témoignages du terrain

Ces chiffres sont en droite ligne avec ceux qui sont disponibles sur le site internet de Promojardin, ainsi qu'avec ceux de notre indicateur du printemps, réalisé comme chaque année avec Médioflor (le Lien horticole n° 1022 du 5 juillet 2017). En fait, la plus grosse ombre au tableau de la filière pour le premier semestre est une fête des Mères particulièrement difficile, marquée par le pont de l'Ascension au cours duquel les consommateurs ont davantage fréquenté les plages et les résidences secondaires que les rayons des fleuristes. Mais ce phénomène n'a donc que peu impacté l'activité des jardineries.

La FNMJ s'interroge désormais sur l'avenir : « La question se pose maintenant de savoir si l'amélioration des ventes est durable et liée à l'amélioration de la consommation en France ou s'il s'agit d'un effet météo avec des achats plus précoces qu'en 2016. Il faudra attendre la fin de l'année pour le savoir. »

En attendant, les producteurs vendant majoritairement auprès des jardineries peuvent mettre un chiffre sur la bonne tenue du marché du printemps. Surtout pour certaines pépinières, qui avaient témoigné d'une activité soutenue dès la fin de l'année dernière. Les producteurs axés plutôt sur le marché des collectivités aimeraient, quant à eux, pouvoir être aussi positives très rapidement !

Pascal Fayolle